#EtudeDeCas : Startup, comment tester son idée ?
La grande star de ces dernières années c’est la startup. Chez Devidia, nous partageons nos expériences afin de vous puissiez adopter les bonnes pratiques dans ce genre de projet.
Olivier De Guyenro est venu nous voir pour développer son projet de startup, Chap’nGo. Son idée était de créer une application de partage de bonnes adresses entre amis. À l’inverse de TripAdvisor, les personnes qui vous recommanderaient un endroit seraient toutes bien réelles et vous les connaitraient. Serial entrepreneur, gérant de plusieurs entreprises, ce professionnel accompli n’a jamais manqué d’idées et cela a payé.
De grands changements se sont opérés dans le domaine de l’entreprenariat. Les startupers sont les héritiers de nouvelles pratiques d’analyse pour étudier la pertinence d’une idée. Ces pratiques sont radicalement différentes de la philosophie entrepreneuriale standard. Les porteurs de projets ont généralement peu de connaissances en terme de startup. Le rôle de notre génération d’agences est de les accompagner avec ces nouvelles pratiques.
Trouver un Product Market Fit
Beaucoup de startupers français ont foi en leur projet et veulent avancer quoi qu’il en coûte. Changer de projet ou modifier le produit signifient un échec. Et l’échec est généralement mal vu de ce coté de l’Atlantique. Il faut cependant bien comprendre une chose. Au début, la SEULE CHOSE qui ait de l’importance pour une startup, c’est de trouver son Product Market Fit (PMF).
La première personne à utiliser ce terme est Marc Adreessen, qui a lancé Mosaic, le navigateur pionnier, ancêtre de Mozilla Firefox. Il le définit comme :
Le product Market Fit signifie être dans le bon marché avec un produit qui satisfait ce marché
Sean Ellis, le fondateur de Growthhackers.com, ajoute même que le PMF représente la première étape de la croissance d’une startup :
La pyramide de la startup selon Sean Ellis
Mais, finalement, pourquoi ce Product Market Fit est-il si important ? Car il est la clé qui débloque la réelle croissance de l’entreprise. Marc Adreessen justifie même qu’il n’y a que deux types de startups : celles qui ont déjà trouvé leur PMF et celles qui ne l’ont pas encore trouvé. Ces deux types n’ont pas du tout les mêmes façons de fonctionner. La première est focalisée à se développer, la deuxième à trouver son PMF.
Trouver un PMF n’est pas évident, cependant, vous le savez quand vous l’avez fait. Par exemple, vous le savez car votre idée a converti massivement. Si sur une campagne Facebook Ads ou Google Adwords, vous dépassez les 30% de conversion, il n’y a plus de doutes à avoir.
Mais comment trouver son PMF ? En testant, mesurant, changeant votre produit ou de marché… Tout est possible. De nombreuses techniques sont efficaces pour tester son PMF. Pour Chap’nGo, nous avons « Fakés » des campagnes publicitaires. Explications.
Fake it Until you Make it : principe
En France, nous pensons pouvoir plier le marché à notre produit. Que si les ventes de notre produit ne progressent pas c’est que les utilisateurs ne le connaissent pas encore. Faux. Avec les moyens de communication actuels (social media, content marketing, sites de veille tech à la ProductHunt), si vous ne vendez pas c’est que le produit n’intéresse pas. Un grand nombre d’entrepreneurs oublient ou exécutent mal la première étape d’un projet : tester l’idée.
Vous pouvez tester un produit/service de nombreuses façons. La plus efficace rapidement et sans engager trop de ressources reste le Fake it Till you Make it. Le principe est de prétendre avoir le produit fini et mesurer l’engagement du public. L’exemple que vous connaissez surement si vous vous intéressez à la scène entrepreneuriale est celui de Dropbox.
En 2008, Drew Houston, le fondateur de Dropbox, a sorti cette vidéo. Elle présente les principales fonctionnalités de l’outil.
La particularité est que cette vidéo était totalement fausse ! Drew s’est arrangé avec des screenshots et montages pour présenter le principe du site. Opération réussie puisqu’il a récupéré 100 000 adresses mails en 48h. Ainsi, sans le moindre produit à présenter, il a démontré aux investisseurs que son idée fonctionnait.
Fake it Until you Make it : application
Chez Devidia, Oliver De Guyenro est donc arrivé avec son projet d’application de partage de bonnes adresses entre amis. La question principale était de savoir quel type de « bonnes adresses » allait attirer le coeur de cible. Cette main feature définirait la meilleure façon de communiquer pour trouver les early adopters.
Nous avons donc utilisé le Fake it Till You Make it pour la définir, en créant de fausses pubs sur Facebook. Nous avons testé plusieurs catégories : recherche d’hôtels, restaurants, praticiens et coiffeurs. En simulant des pubs de réelles entreprises, nous avons pu mesurer l’engagement des utilisateurs en fonction de la feature. En comparant la conversion de chaque Facebook Ads, nous avons pu définir la main feature : la recherche et recommandation de praticiens.
Dans tout projet, il y a ce que les estimations du marché préconisent et la volonté propre de son initiateur. Ici, ce dernier voulait également donner un aspect ludique à son application en ajoutant d’autres features telles que les restaurants, boutiques ou encore les hôtels.
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