Design Thinking : notre approche
Le Design Thinking est le terme utilisé pour désigner l’ensemble des méthodes et des outils qui aident, face à un problème ou un projet d’innovation, à appliquer la même démarche que celle qu’aurait un designer en impliquant les retours de l’utilisateur final.
Si vous côtoyez le monde du design depuis quelques temps ou que vous vous intéressez à l’innovation et aux startups, cette notion ne vous est certainement pas pas inconnue. Le Design Thinking est une méthode qui a été adoptée par toutes sortes d’entreprises comme unique moteur de création de produits ou services. Zoom sur cette méthode de plus en plus populaire.
Origines du Design Thinking
C’est en 1969 que le professeur, économiste et sociologue Herbert A. Simon emploie pour la première fois la notion de Design Thinking. Notion plutôt simple puisqu’elle représente le design comme un nouvelle attitude cognitive de création. Pendant plus de 30 ans, les designers vont adopter cette méthode pour développer leurs produits. C’est après les années 2000 qu’IDEO, une société de design américaine, va transmettre le concept aux entreprises des autres secteurs. Le fondateur d’IDEO, Tim Brown, va d’ailleurs le définir comme :
« Design thinking is a human-centered approach to innovation that draws from the designer’s
toolkit to integrate the needs of people, the possibilities of technology, and the requirements for business success »
« Le Design Thinking est une façon d’innover, centrée sur l’humain, qui part des ressources du designer pour en intégrer les besoins des consommateurs, la capacité technique de l’entreprise et les exigences du marché »
L’idée principale est de se mettre à la place du consommateur pour forger un concept, un produit ou un service.
Les avantages du Design Thinking…
Le Design Thinking rend la création accessible à tous les individus. En suivant la définition de l’Université de Stanford, nous notons 5 dimensions de ce concept : l’empathie, la définition, l’idée, le prototype et le test. Nous préférons le terme de « dimensions » à « étapes » puisque leur utilisation n’est pas linéaire : les notions se complètent entre elles. Vous pouvez trouver une définition et des variantes à ces étapes dans cet article de Trendemic.
Les 5 dimensions du Design Thinking
En se mettant à la place du consommateur, les créateurs vont pouvoir répondre à la frustration de ce premier avec pertinence. Le gros du travail va donc se baser sur la compréhension et la redéfinition du problème. Avec une bonne réponse à cette problématique, le produit pourra répondre aux attentes de l’utilisateur.
… et ses freins
Le premier frein de l’idée est la connotation de son nom. Le Design fait généralement penser à des créatifs réalisant des projets à la demande et ne met pas en avant toute la démarche d’empathie de la méthode.
Ensuite vient l’organisation des entreprises, dite « en silo », qui est un concept totalement old school par rapport aux besoins du Design Thinking. La méthode nécessite de disposer d’équipes pluri-compétentes et promptes à transmettre rapidement des informations, ce qui est le contraire des entreprises européennes classiques, généralement organisées par pôles.
Enfin, les détracteurs de la méthode souligne le fait qu’elle ne permet pas la création pure mais qu’elle serait là pour analyser un problème sur des produits existants et améliorer ce dernier. L’innovation de rupture serait impossible à partir du moment où les consommateurs ne vont pas utiliser des produits encore inconnus pour eux et ne pourront donc pas être étudiés.
C’est ici qu’interviendra la créativité ordinaire, ou le génie pour certains !